Avoir 20 ans, pour beaucoup, c’est synonyme de jeunesse bien sûr, mais aussi de liberté, d’insouciance et de bonheur.
On vit à 100 à l’heure, on veut tout, tout de suite.
On a la vie devant soi et pourtant, tout nous brûle les doigts.
On a l’impression que la vie file trop vite et qu’il faut en profiter pleinement maintenant.
La vie des jeunes de 20 ans est continuellement en effervescence : étudier, sortir, voyager, découvrir, apprendre, comprendre.
On se sent capable de tout entreprendre et l’on a des milliers de rêves en tête. À 20 ans, on a l’âge de tous les possibles.
Malheureusement, si la vingtaine permet d’expérimenter la vie adulte et de faire ses premiers bagages, les expériences ne sont pas toujours positives. Elles ont parfois un impact important et lourd de conséquences sur l’avenir.
« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait », dit un vieux dicton.
Ce vieil adage résume parfaitement la situation. Lorsqu’on est jeune, on manque d’expérience et on ne prend pas toujours les bonnes décisions. Plus vieux, on sait par expérience ce que l’on doit faire, mais le temps, l’énergie et les contraintes quotidiennes deviennent des freins que l’on ne peut plus contrôler comme on le voudrait.
Dans cet article, on vous propose de profiter de l’expérience des anciens pour mieux appréhender la vingtaine. Les erreurs d’hier des uns ne seront pas vos erreurs d’aujourd’hui.
Pour beaucoup, les principales erreurs de jeunesse qu’ils regrettent sont des erreurs financières. Des erreurs qui malheureusement ne peuvent plus être réparées et qui leur auraient permis de mieux gérer leur futur. C’est pourquoi nous avons conçu ce dossier spécial « erreurs financières à ne pas commettre durant la vingtaine ». Découvrez les 9 erreurs financières à éviter.
1- Penser que l’argent se gagne facilement
Durant l’adolescence, les jeunes se rendent compte des dépenses des parents. Mais ce sont justement les parents qui gèrent les dépenses courantes et les factures.
Les frais fixes, les dépenses ménagères, les aléas du quotidien, tout cela ne parle pas à un jeune de moins de 20 ans. Les premières dépenses d’un jeune ne sont que de l’ordre du loisir. Ce sont des dépenses récréatives : une sortie, un cadeau, un week-end en camping entre potes…
À 20 ans, on a très peu géré le quotidien et on a du mal à imaginer que les dépenses peuvent être si importantes. On garde inconsciemment un état d’esprit d’adolescent.
Le salaire gagné paraît astronomique en comparaison de l’argent de poche ou des petits revenus du dernier job d’été. À côté de ça, on imagine les dépenses courantes très faibles. Et puis, on se dit qu’au besoin, on fera des heures sup ou qu’on trouvera un job complémentaire pour arrondir les fins de mois. Un travail, ça se trouve facilement…
À 20 ans, on pense à tort que l’argent se gagne sans difficulté. On manque d’expérience et on ne se rend pas compte que cette image de la vie est totalement fausse.
La vie, la vraie, ce n’est pas le monde des bisounours. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu par les anciens, mais à cet âge, difficile d’écouter et comprendre vraiment les conseils des plus expérimentés. On n’est sans doute pas prêt à les entendre.
L’argent n’est pas si facile que cela à gagner, ça prend du temps et une énergie considérable. Le marché du travail est plus complexe qu’il n’y paraît. L’argent gagné ne doit pas être gaspillé. Il ne faut pas s’atteler le plus rapidement possible à trouver un vrai travail qui vous permet de gagner dignement votre vie et qui vous rend heureux.
2- Ne pas suivre ses dépenses
À 20 ans, on se moque gentiment des anciens qui tiennent un cahier de compte, et puis, finalement, on se rend compte un peu tard qu’ils avaient raison.
Les jeunes pensent pouvoir retenir où ils en sont dans leurs dépenses sans avoir à tenir leur budget à jour. Mais les dépenses quotidiennes montent vite. Sans s’en apercevoir, à la moitié du mois le solde est déjà proche de zéro…
Les frais fixes sont oubliés et les « petits achats » mis de côté, car les sommes sont insignifiantes. On s’autorise alors facilement un petit plaisir parce que « il n’y a pas de mal à se faire du bien »… Et vous voilà dans le rouge sans avoir rien vu venir.
Tenir ses comptes, c’est être sûr du solde restant en temps réel. Ça permet de voir si la balance entre le crédit et le débit s’équilibre. Chaque dépense doit être notée en temps et en heure pour être sûre de ne pas l’oublier. Chaque jour, vous êtes sûr de connaître la somme exacte qu’il vous reste pour tenir jusqu’à la fin du mois.
Il ne faut pas oublier non plus de décompter tous les frais fixes en début de mois. Vous recevrez votre salaire, oui, mais une partie doit être réservée aux frais fixes et factures comme le loyer ou l’assurance voiture. Cette somme doit être décomptée du salaire puisqu’elle ne doit pas être dépensée pour d’autres achats. Elle est réservée dès le début du mois au paiement des factures.
La somme restante peut ensuite être divisée en plusieurs catégories impératives comme la nourriture ou le carburant. Enfin, seulement après ce décompte, vous saurez ce qu’il vous reste pour les sorties.
C’est important de pouvoir dès le début catégoriser ses dépenses et les budgétiser. Il faut adopter les bons réflexes dès son entrée à l’âge adulte pour ne pas débuter dans la vie avec des dettes.
Vous saurez ainsi ce que vous pouvez ou non vous permettre de dépenser : la catégorie nourriture ne doit pas dépasser 300 euros tandis que le budget sorti par mois s’élève à 150 euros par exemple.s,
3- Contracter un prêt étudiant sans en mesurer les conséquences
Beaucoup de jeunes on recourt au prêt étudiant. Si c’est une bonne chose pour celles et ceux qui n’ont malheureusement aucun autre moyen de financer leurs études, elle doit rester un ultime recours.
Durant, 2, 3, 5 ans, vous allez pouvoir profiter de vos études sereinement. Mais n’oubliez pas qu’un prêt, ça se rembourse. Certains ont un échéancier qui s’étale sur près de 15 ans… Ce prêt peut avoir un impact sur vos capacités d’emprunt dans le futur : acheter une voiture, un bien immobilier, etc.
Il ne faut jamais contracter un emprunt à la légère. Où en serez-vous dans 5, 10 ou 15 ans ? Aurez-vous trouvé un travail stable ? Aurez-vous besoin d’emprunter pour un projet important ? Serez-vous toujours à même de rembourser chaque mensualité ? Faites le choix d’un prêt étudiant, si, et seulement si vous n’avez aucun autre choix qui se présente à vous.
4- Songer qu’un travail stable et épanouissant viendra seul avec le temps
« Il reste un peu d’argent de la dernière saison estivale, ça suffira pour le moment. Et puis, vous pourrez toujours trouver un petit job pour combler le manque à gagner au besoin ».
Malheureusement, non, ça se passe rarement comme ça.
Trouver un travail sur et légal dès le début, c’est le meilleur moyen de vous offrir une stabilité financière. Rien ne vous empêchera alors de faire des sorties ou de vous accorder quels petits plaisirs comme un resto ou un nouveau téléphone. Mais sans travail, rien n’est possible.
La première chose à faire lorsque l’on veut quitter le nid des parents, c’est trouver un travail qui vous convient et le plus stable possible. Bien sûr, les débuts, sans expérience à faire valoir, sont toujours laborieux. Mais il ne faut pas lâcher l’idée pour autant. Si vous cumulez les contacts intérim et les CDD, ne perdez pas de vue votre objectif : un poste stable et qui paie suffisamment pour vous permettre de gérer sereinement vos finances.
5- Ne pas mettre d’argent de côté
S’il y a bien une chose qui est difficile à mettre en place qu’on a 20 ans, c’est mettre de l’argent de côté. Difficile tout simplement parce qu’on dépense tout l’argent gagner au fil des jours. Finalement, à la fin du mois, au mieux les compteurs sont à zéro, au pire, ils sont passés en négatif.
Quand on est jeune, la vie bouillonne. Le passé est loin, le futur incertain, alors c’est ici et maintenant que l’on doit vivre à fond chaque instant. C’est en partie vrai. Le passé est non modifiable et l’on ne sait pas de quoi seront faits nos lendemains.
Mais là où les jeunes se trompent, c’est que le futur se prépare aujourd’hui.
Préparer son avenir et tout faire pour qu’il soit le plus serein et confortable possible ne signifie pas : ne rien dépenser tout, mettre de côté et passer à côté de sa vie.
Préparer son avenir et vivre pleinement sa jeunesse, c’est tout bonnement trouver le juste milieu et le bon compromis entre la dépense excessive et ne pas profiter de sa jeunesse.
Vous pouvez très bien en début de mois vous accorder un budget « dépenses fixes », un budget « alimentaire », un budget « carburant », un budget « sorties » et « petits plaisirs », mais aussi un montant « à mettre de côté en cas de besoin ». Profiter et économiser ne sont pas incompatible. Il suffit de bien gérer son budget.
6- Ne pas se préparer pour les urgences
Les accidents, les pannes et les aléas font partie de la vie. Ce sont des expériences et des étapes par lesquelles on passe tous. C’est ce qui permet de grandir, mûrir et mieux réagir.
Un compte pour les urgences permet de pallier à toutes les dépenses qui ne sont pas prévues, mais nécessaires. Une voiture en panne par exemple peut vous mettre en difficulté pour vous rendre au travail. Or, sans ce travail, vous ne gagnez pas d’argent, vous ne pouvez donc pas payer vos factures…
Avec un compte dédié aux urgences, vous pouvez payer des frais occasionnels tel qu’une panne de voiture sans vous soucier du lendemain ou savoir si vous pourrez manger à la fin du mois.
Mettre de côté, c’est être libre.
Vous savez que vous pouvez assumer des dépenses imprévues, vous êtes donc plus serein pour le présent et pour votre avenir. Vous n’aurez pas à choisir entre payer votre facture d’électricité ou faire les courses et manger jusqu’à la fin du mois…
7- Ne pas avoir de projet de vie
C’est une erreur de pensée ainsi. La vie est construite autour de projets. C’est d’ailleurs ça qui la rend si intéressante. Ce sont nos projets qui nous permettent de rêver et de nous sentir vivants.
Sans projet, vous ne ressentirez jamais le bonheur et la satisfaction d’avoir accompli un rêve et atteint un but important.
Or, un projet est très souvent synonyme d’argent. Rares sont les projets qui ne demandent pas un minimum d’investissement financier.
C’est important d’avoir des projets, quels qu’ils soient. Un projet est une vision de votre avenir. C’est le miroir de votre personnalité et de votre être profond.
N’hésitez pas à vous projeter, à visualiser vos envies, vos besoins et à construire des projets. Mettez de l’argent de côté pour les réaliser et vous épanouir pleinement. Vous vivrez sans regret.
8- Craindre d’investir dans une entreprise
Quand on est jeune, c’est le meilleur moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Oui, vous manquez sans doute d’expériences, mais vous ne manquez pas d’idées. Pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Pour réussir, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes pour être accompagné au mieux dans votre projet et oser sortir de sa zone de confort.
Dans le pire des cas, vous vous plantez, mais vous ne risquez rien de plus. Un échec, ce n’est pas la fin, c’est au contraire le synonyme d’un nouveau début !
Vous avez encore la vie devant vous pour imaginer de nouveaux projets. À 20 ans, c’est bien plus facile de se retourner et se renouveler. Vous n’avez pas d’enfants, pas de contraintes, pas de crédits sur le dos… Tout est possible. Lancez-vous, c’est peut-être le début d’une belle histoire !
9- Penser que la retraite est encore loin
Vous avez raison, la retraite est loin et vous avez des dizaines d’années devant vous pour profiter de votre vie avant de penser à vos vieux jours. Mais la conjoncture actuelle n’est pas forcément favorable et elle ne permet pas d’envisager un avenir serein sans aucune préparation.
Penser à sa retraite quand on est jeune peut être mal perçu par ses paires. On perçoit les gens qui préparent leur retraite comme de « vieux fous » qui passent à côté de leur jeunesse et de leur vie.
Pourtant, vivre pleinement sa vingtaine et préparer sa retraite ne sont pas incompatible.
Vous pouvez très bien sortir, profiter de votre jeunesse, faire des voyages et multiplier les activités sans perdre de vue une vision sur le long terme.
Lorsque l’on est jeune, l’accès au prêt et les avantages financiers sont nombreux. C’est le meilleur moment pour investir. C’est dommage, car très peu en ont conscience et en profitent.
On regrette souvent de ne pas avoir su investir plus tôt son argent afin de le faire fructifier. Quand on est jeune, les contraintes et les dépenses sont moins lourdes. On n’a généralement pas encore d’enfants, on n’a pas de prêts, on a des dépenses fixes plutôt raisonnables et les banquiers sont plus souples et proposent un éventail d’offres plus large.
Malheureusement, c’est rarement le moment où l’on se lance. Les jeunes n’ont pas l’expérience, l’envie, ni le besoin d’investir dans l’immédiat.
Pourtant, plus vieux, c’est un choix qu’on regrette. Avec l’âge, les contraintes ne sont plus les mêmes : soucis de santé, prêts maison et voiture, enfants (soins, études, permis, activités sportives), assurance, électricité, eau, impôts… Difficile de se voir attribuer un prêt dans de telles conditions.
À la retraite, on se retrouve rapidement avec une pension faible et l’envie de profiter de ses vieux jours sans en avoir les moyens. Malheureusement, il est trop tard pour réagir.
Ne manquez pas l’occasion d’investir si vous en avez la possibilité pour préparer votre retraite. Vous ne regretterez jamais d’avoir fait un tel choix.
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